lundi 24 novembre 2008

Dans la série "salad bowl"...



Samedi, on est allées à San Xavier del Bac, une église construite par des missionaires espagnols franciscains venus convertir les Indiens du Mexique. L'église n'est plus aujourd'hui en territoire mexicain, mais dans la "Tohono O'odham Reservation" juste à côté de Tucson.

En l'espace de quelques minutes, on y a vu la sortie d'une messe de baptêmes catholiques de bébés indiens, un rassemblement de Harleys, et une Danse du Feu des Aztecs mexicains.

Les photos parleront d'elles-mêmes..














dimanche 23 novembre 2008

Go Wildcats!!

Parce que quitte à être aux Etats-Unis, autant essayer d’adopter les mœurs des autochtones, on se fond dans la masse pour mieux l’appréhender…finalement on fait de la socio!

Premiers pas dans la peau du bon ricain : on chouchoutte sa voiture.

On commence donc par l’emmener au car wash, puis ensuite direction le drive-in, ce qui reste quand même un élément de base du mythe Américain .

Mais l’évènement le plus typique de ce Week-end est le match de football américain, les «Wildcats» d’Arizona, contre les «Beavers» de l’Oregon (l’équipe arrive en avion, of course, essaye de caser des quarterbacks dans un bus !). Il faut l'avouer, c'est quand même plus classe de s'appeler les Chats sauvages que les Castors, mais bon...

Comme on habite tout près de l’université, les rues sont très rapidement remplies d’une foule aux couleurs des Wildcats. Mais surtout, le campus de l’Université est plein à craquer de familles venues avec leur camping-car (qui sont en fait des camping-bus suréquipés). Ils campent sur la pelouse centrale, et tout le monde s’organise un méga barbecue (c’est pour toi Mymy).

Une petite heure avant le début du match la masse bleue et rouge se met joyeusement en route vers le stade.

On reste quand même sans voix devant l’énormité de ce stade, qui a tout naturellement sa place dans l’Université, à côté du stade de baseball, de la piscine (3 bassins, dont 2 de plongée), de l’autre piscine et de l’autre stade (couvert celui-ci, pour le volley et le basket).

On se retrouve enfin à nos places, perchées tout en haut du stade (place à $15 oblige…), mais on a une vue superbe.

Le ciel d'Arizona vers 6h, on commence à avoir l'habitude! niak niak!



Et là c’est la révélation, en fait le jeu est tout à fait secondaire, le match est juste un gros prétexte pour se réunir en famille et entre amis, manger, faire du bruit, boire, manger …
Histoire de dire qu'on a un peu regardé le jeu...


Et c’est aussi l’occasion pour l’Université d’une débauche de moyens, à coup de pompom girls sur-flexibles, de mascottes et de majorettes menées de main de maître par la reine de la danse.



Mais il y a aussi une fanfare d’une centaine de personnes, des feu d’artifice…Le tout culminant quand même lors du passage au dessus du stade des avions de la base militaire toute proche , en formation de « A »…Ben dis donc….


U of A


En réponse à la question de Julie: "mais quand même, comment tu décides d'être pompom"






Faut reconnaitre les Etats-Unis (à l'envers), avec des Arizoniens un peu Marseillais.....








Le match se déroule en 4 parties, entre chaque quart on a la droit à un show, un morceau de musique, ou encore une mini cérémonie qui récompense la bravoure des soldats qui se battent en Irak.

Avez vous déjà vu... Un "A" géant qui marche?





Maintenant oui.

Ah oui, le score quand même : les Chats Sauvages d’Arizona ont perdu, dans les quatre dernières secondes …oui on a perdu, mais juste à la fin !

D’ailleurs nous, on a toujours pas compris quelle a été l’action décisive, on s’est juste rendues compte de la triste issue du match à la mine de frite trop cuite de nos voisins, et à l’explosion de hourra de la mini rangée de supporters oranges en face.

mercredi 19 novembre 2008

Le monde entier est un cactus

Bienvenue au Saguaro National Park


Une forêt de cactus... parce que oui, les Saguaros (prononcé "Sawharo" ou un truc dans le style en anglais, essayez c'est pas facile et ça donne souvent quelque chose comme "sawawo"!) c'est comme des arbres, c'est très grand, très vieux (les première branches latérales poussent après 60-80 ans, puis à peu près tous les 10 ans, alors à vous de calculer...) et ça a du bois à l'intérieur


un "squelette" de Saguaro






Certains ont une croissance un peu plus chaotique

Au printemps le Saguaro fleurit (pas de photos, désolées...), une belle fleur blanche au bout du tronc pollinisée par les chauve-souris. Le fruit est rouge et les Indiens le récoltent pour en fait du vin qu'ils boivent dans un cérémonie pour amener les premiers orages de mousson en juin-juillet. (certains disent que quand ils vomissent le vin, cela symbolise la pluie à venir... d'autres se contentent de le boire. Je ne sais pas qui croire, et nous ne serons malheureusement plus là en juin pour voir la vraie vérité.)

Allez encore un pour la route, nous en tout cas on s'en lasse pas!


dimanche 16 novembre 2008

Mesquite milling

Le mesquite est un arbre typique de l’Arizona , il produit des graines/beans qui une fois réduites en poudre peuvent être utilisées dans la cuisine, c'est le mesquite meal.





Plusieurs associations essayent de promouvoir le mesquite et d’inciter les gens à en planter sur leur propriété (adapté à la région, production locale, etc.).
Dans chaque communauté, le moment de la récolte est l’occasion d’un rassemblement et d’une petite fête où chacun arrive avec ses graines et vient les moudre dans le moulin communal.

On va donc participer au « mesquite milling » de Cascabel, on y est invitées par Chet, un de nos co-workeurs, un Texan d’origine, un vrai (jean, chemise à carreaux, bottes et Stetson à l’appui).

Une caravane d’une dizaine de voiture suit notre ami Chet, jusque dans sa propriété à Cascabel, ville fantôme à 2h de Tucson. (en miles, ce n'est pas très loin, mais dès qu'on quitte l'autoroute on se retrouve sur une petite route qui traverse le désert à coups virages surprise et de "montagnes russes", et derrière une de ces "bosses" sur la route, tout à coup sans prévenir la route n'est plus goudronnée et ça devient tout bumpy et tellement poussiéreux qu'on est obligé de mettre les feux de brouillard...)

Quand on y arrive il fait nuit noire, quelques personnes sont déjà installées et les nouveaux venus commencent à chercher tant bien que mal un emplacement de tente. Quand à nous, les cris des coyotes tout proches nous ont poussées à choisir une place pas trop éloignée du feu.

On passe ensuite la soirée emmitouflés dans des couvertures autour d’un feu de camp, dont le bois a été apporté pour l’occasion (essaye de faire du feu dans le désert), et pour les mêmes raisons, les chamallow sont mis à griller….sur des cintres.
Johnny Cash est l’invité d’honneur, et on a droit à nos premières brochettes d’élan !

Au matin on découvre le lieu où on a atterri la veille, c’est l’Amérique de l’Ouest dans tout son mythe. Toute la troupe se met alors en marche pour rejoindre le reste de la communauté au lieu du « mesquite milling ».






On est d'abord accueillis par un petit déjeuner à base de pancakes et gaufres à la farine de mesquite, arrosés de nectar d’agave ou de sirop de figue de Barbarie (ou "prickly pear".




Le petit dèj au soleil




Le discours de bienvenue qui finit par un authentique: " I'll let you enjoy the rest of the day, I gotta go watch on my cattle now"



Les familles du coin arrivent avec leurs sacs de graines de mesquite, et tout le monde s ‘y met pour aider à trier les graines.


Ensuite chacun fait la queue pour pouvoir utiliser le moulin, qui a été acquis par la communauté de Cascabel pour l’occasion.


En attendant, on peut aussi écouter un groupe local qui chante l’Ouest, se régaler de la vue des cow-boys dans leur élément et des enfants hippy-craspec qui courent partout les joues barbouillées de sirop, ou taper la discute avec tous ces gens dont le grand regret est de ne pas pouvoir vivre à l’année dans leur ranch paumé.

Les préparatifs pour le "potluck lunch": légumes au four en pierre et adobe, écossage du maïs...





les musiciens débarquent











Julie prend des cours de tortillas de mesquite et Claire prépare les pommes pour le apple crisp (on notera la différence entre un arizonien qui sort le bonnet et la chemis en flanel à moins de 15° et la française habituée à un mois de novembre un peu plus frais et pluvieux!)

On rentre à la maison épuisées, pleines de poussière et de soleil, mais absolument ravies de cette journée…plutôt sympa le collègue de boulot !