mardi 26 août 2008

Quelques jours en Turquie

C'était pas vraiment prévu, mais bon puisqu'on est là, autant en profiter...


Comme tous les projets en Géorgie ont été annulés, on s’est tous retrouvé à Trabzon après avoir passé la frontière :
Franzi (Allemande) et Elina (Lettone) qui travaillaient dans un parc National à Borjomi, et German Janis et Latvian Janis qui avaient aussi un projet de développement en Khasbegi.

On est resté 3 jours là-bas le temps que chacun se remette de ses émotions et décide quoi faire par la suite.




Comme on a mit la main sur un lonely planet, on a décidé avec Anne d’essayer de profiter du fait d’être en Turquie et de se faire un petit bus-trip à travers le pays (en évitant l’Est quand même parce qu’en ce moment les Kurdes ne sont pas des plus calmes et on avait pas trop envie de se trouver dans une nouvelle galère…)

On a été jusqu’à Antalya (26h de bus) avec pour projet de remonter doucement la côté Ouest jusqu’à Istanbul. Mais c'est vraiment agréable de traverser le pays en bus en voyant défiler tous les paysages, en plus il y a tout le confort inclut (avec même des bus-steward qui distribuent cafés et gâteaux pendant le trajet)!




On a passé quelques jours à Olympos à côté d'Antalya, ça nous faisaient vraiment bizarre de ne plus être les seules européennes du coin et de pouvoir communiquer en Anglais avec les gens!

les ruines d'Olympos qui bordent le chemin d'accès à la plage



Puis direction Kusadasi sur les bords de la mer Egée, avec une visite à Ephese. Efes (en turc), est l'une des plus ancienne cité grecque et était l'un des port les plus actif de la mer Egée à l'époque byzantine (bien quelle soit située aujourd'hui à 7 km à l'intérieur des terres).



Dernière destination: Istanbul, une ville magnifique et colorée:

Parmi les "must see":

Aya Sofya



La mosquée bleue et ses 6 minarets:


Et pour finir quelques images de nos déambulations dans les rues du vieux Istanbul:



Ah si, j'ai aussi quelques images du bazar, mais je vous épargnerais la traditionnelle photo façon "épices du souk du Caire", qui pour l'occasion serait plutôt "loukoum du bazar d'Istanbul".

le Supra

Je viens de me rendre compte que je n’ai posté aucun article sur ce qui a occupé une bonne partie de mon temps en Géorgie : les repas !
Et pourtant c’est quelque chose de très particulier, plein de traditions, et qui ne se prend pas à la légère (dans tous les sens du terme) .
Ce serait vraiment faire insulte aux géorgiens que d’évoquer leur pays sans mettre un point d’honneur à décrire le déroulement d’un « supra », traduire « festin », et qui est bien autre chose que l’apaisement de nos bas besoins de mortels.

Tous les plats sont apportés en même temps sur la table : fromages, viandes, poissons, fruits, gâteaux…. Autour de la table : les hommes et les invités (les femmes servent et rejoignent éventuellement les convives à la fin du repas).


L’homme qui reçoit est appelé « Tamada », c’est à lui qu’incombe la tâche de prononcer les nombreux toastes qui ponctuent le repas.
Lors d’un bon supra il faut compter pas moins d’une quinzaine de toates, il faut dire que les invités ne sont autorisés à boire que lorsque le tamada fait un toaste, mais pas d’inquiétude à ce sujet, on n'a pas le temps d’avoir soif et les verres sont toujours miraculeusement plein à raz bord de vin géorgien.

Les toastes prononcés par le Tamada sont toujours des moments très philosophiques qui peuvent durer de 3 à 7 min.


« A la beauté de la Géorgie, gaumardjos, à la beauté des géorgiennes, gaumardjos, pour ceux qui ont été, sont et seront, gaumardjos, à tous les chemins qui ponctuerons nos vies (incluant la sécurité sur la route du retour…), gaumardjos, à l’amitié, à l’amour, à la vie, gaumardjos ! A la paix, à l’amitié entre les peuples gaumardjos…."

Bref un bon Tamada n’est jamais en manque d’inspiration, les verres et les plats sont à peine entamés qu’ils sont remplis de nouveau, si bien qu’on a aucune idée des quantités avalées et lorsqu’on quitte la table, elle est aussi pleine qu’à notre arrivée. N’essayez jamais de finir tout ce qu’il y a sur la table !


Concernant le vin c’est plus qu’une tradition en Géorgie, ce pays est même considéré comme le lieux de naissance du vin, « birth place of wine » comme l’aiment à le rappeler les géorgiens. C’est ici qu’on a retrouvé les plus anciennes traces de viticulture et vinification, le vin est présent partout à commencer par les vignes qui grimpent sur toutes les maison et forment des « toits de végétation » sur les balcons. Il existe pas loin de 400 cépages différents ( pour une population de 4,6 millions d’habitants).

Par contre il ne faut pas s’étonner de ne trouver aucun vin en bouteille dans les petits magasins d’alimentation, chacun produit son propre vin et pour pouvoir s’en procurer, il vous suffit taper aux portes, votre bouteille de Coca vide à la main (désolée pour les puristes) et vous demandez s’il serait possible d’avoir quelques litres de « rvino » produit par la famille.

Enfin une mention spéciale pour les brochettes de bœuf ou « shashlik » qui sont absolument délicieuses et ponctuent tout bon supra. Rien à voir avec nos ridicules brochettes de barbeuk du dimanche, ici la broche fait la taille de l’avant bras et les morceaux de viande sont gros comme la moitié d’un poing ! Primitif, mais délicieux.

PS : comment le géorgien fait-il bouger les nombreuses vaches qui lui barrent la route quand il se déplace en voiture ? Il crie : « Shashlik ». Véridique !

Ce qui me permet d’ailleurs de faire une petite transition sur la conduite des géorgiens, qui est une vrai calamité. Jamais ils ne s’arrêteront pour laisser passer piéton, quand on veut traverser la route, mieux vaut être une vache, au moins ils essayent de les éviter quand elles sont sur leur passage ( quoique Kurt m’a dit avoir plusieur fois eu l’occasion de croiser une « flying cow »).

samedi 9 août 2008

on a quıtte la georgıe, tant pıs

depuıs plusıeurs jours, on se tennaıt regulıerement ınforme de l'evolutıon des tensıons entre la Russıe et la Georgıe. Tant que le conflıt restaıt localıse dans les regıons separatıstes plus au nord de la Georgıe, on essayaıt de ne pas trop se faıre de soucıs, maıs recemment la sıtuatıon s est agravee, la vılle de Gorı a ete bombardee hıer aınsı que des bases mılıtaıres autour de la capıtale, Tbılısı, coupant l acces a la route prıncıpale relıant Tbılısı a Batumı .

Hıer soır on a pu voır des bombardements au loın depuıs notre balcon et ce matın nous avons apprı que le port de Potı a ete detruıt. Comme Batumı n est pas loın, que c est aussı un port ımportant et surtout que tout le petrole provenant d Azerbaıdjan transıte par la, nous avons prefere partır pour la Turquıe.

Nous avons laısse derrıere nous un pays dans lequel la tensıon est palpable, les reservıstes se rassemblaıent autour des casernes, de longues queues se formaıent aux statıons essence et dans les banques, les lıgnes de connectıon ınternet et de portables etaıent saturees ou coupees, on entendaıt les radıos gresıller un peu partout...Nos ambassades avaıent tres peu d ınfo sur ce quı se passaıt, maıs conseıllaıent de partır, on a pu rencontrer a la frontıere les quelques autres backpackers encore en Georgıe quı s en allaıent aussı.

On attend maıntenant a Trabzon, voır comment la sıtuatıon evolue, pour pouvoır eventuellement retourner contınuer notre projet, ou alors penser eventuellement a un plan B...

jeudi 7 août 2008

Le dur boulot de consultante en agrotourisme

Oui parce qu’on est pas là pour rigoler, on a une vraie mission ici.
Déjà il faut se rendre compte que le seul tourisme qui existe aujourd’hui en Géorgie c’est les Caucasiens et éventuellement les Russes qui viennent s’amasser sur les plages de Batumi et faire la fête le soir dans la myriade de bars qui illuminent la côte. Mais pas un seul ne s’intéresse au tourisme « vert », c’est un terrain totalement vierge.

Donc re-jeep, direction le village de Gobroneti, à 1h30 de Batumi, avec toujours de quoi se régaler sur la route.


Parmi mes favoris, le bus à toit ouvert des montagnes:





Le petit pont qui tient le coup depuis 800ans!



Et la fameuse "vache camouflage" du Caucase, je vous laisse repérer les 3 bovidés.



Donc, notre mission: l’organisme dans lequel on travaille (TCC) tente de développer un écotourisme en Géorgie, destiné exclusivement à cette espèce bizarre que sont les occidentaux, qui aiment: marcher dans la forêt (sans but!), prendre des photos de montagnes, qui s’extasie devant vaches, poules, ours et qui bien qu’il habite Paris ou Berlin voit un intérêt à passer qlq jours perdu dans les montagnes, sans Internet, sans TV et avec eau froide….

En gros, on va dans le village, on visite et teste les Guest houses. Il faut être certain que les touristes ne seront empoisonnés ni par le vin, ni par les aubergines grillées ou les galettes de maïs, et croyez le ou non on s'aquitte de notre travail très consciencieusement!
Il faut aussi vérifier si on a des bon chemins de rando autour du village, si les chevaux ne sont pas trop fougueux pour les ballades, et quels sont les sites d'intérêt (église, mosquée, pont, chute d'eau) dans les environs. Enjoy!


Feuilles de tabac qui sèchent au 1er


Anne et une des proprio d'une guest house (25 familles à Gobroneti et 3 guest houses)


My working team: de gauche à droite: Anne, Nato, Zviad (frère de Nato et fondateur du "Tourism Competence Center" à Batumi, donc mon chef!) et Kurt (consultant en tourisme, en Géorgie depuis un an).

lundi 4 août 2008

Au pays du "t'es foutu sans ta Jeep"

Mettez 2 occidentales et 4 géorgiens dans un 4x4, secouez fermement le tout pendant 5h sur une route des plus chaotiques. Pour ajouter un peu de piment parsemez la route de vaches, chiens, poulets et même fermiers testant un croisement de chevaux au beau milieu du chemin.
N’oubliez pas le toit ouvrant pour le 4x4, ça donne une tête de pétard à l’arrivée, mais au moins on peu shooter en toute tranquilité les paysages à pleurer qui défilent sous nos yeux.
Histoire de rendre le tout encore plus surréaliste ajoutez en fond sonore Roxane et Light My Fire car Sting et Jim traversent les frontières...


Pause Cascade



Pause pic nic




Pause probème.... (pose problème?...)



Après 2 arrêts pour refroidir le moteur, 1 panne d’essence ayant necesité d’arrêter un marshrutka pour un petit transfert de réservoir, on arrive enfin à destination , le village de Beshumi, qui nous apparaît au milieu du brouillard fantomatique qui a enveloppé toute la vallée….









Maison typique de Beshumi: repérer les toilettes...pas très stables et le petit potager privé avec une barrière qui illustre pleinement l'expression "de bric et de broc".




Le primeur de Beshumi




Un grand-père ("babou") de Beshumi



Un coq de Beshumi (j'ai plus d'inspiration...)


On passe la nuit sur place, pour pouvoir assister le lendemain à un « Naadam » géorgien (pour les habitués de la Mongolie !). Une sorte de fête folklorique qui rassemble toute la population environnante avec au programme : chants et danses traditionnels, lutte géorgienne, et course de chevaux.


(déchiffrage: "Starti", je traduis aussi?). A droite le drapeau géorgien, à gauche celui de la république autonome d'Adjarie.









Et des petits malins qui ont trouvé un bon point d'observation!


En somme, un week-end épuisant (c'est la première fois que j'ai des courbatures aux bras et aux poignets après un voyage en voiture!) mais assez magique....