mercredi 25 février 2009

Enterre ton eau


En tant que membres privilégiés du Water Resources Research Center, on a eu droit a une visite des projets de recharge d'aquifère.

De l'eau est pompée dans le Colorado, puis transportée dans un canal sur 500km, une partie est transférée dans ces bassins de recharge où elle s'infiltre. Une fois dans l'aquifère elle sera repompée puis traitée avant d'être distribuée aux habitants de Tucson, qui eux n'ont qu'à ouvrir le robinet...s'ils savaient!


Et au milieu du désert... un lac. Mais personne n'en profite, l'endroit est complètement paumé et interdit d'accès (grillage tout autour et passe VIP nécessaire). En Plus les bassins sont régulièrement vidés, comme ça la couche du fond sèche et se craquèle, pour maintenir au top les taux d'infiltration.


Visite par Monsieur l'ingénieur hydrologue en chef, s'il vous plaît!

Seulement 2 à 3% de perte en évaporation, parce que l'eau s'infiltre très vite.

Et petit tour panoramique pour finir:

mercredi 18 février 2009

Tucson's Gem and Mineral Show


Chaque année, durant 2 semaines en février, Tucson se pare de minéraux, de pierres précieuses, de perles, d’or et de diamants venus des quatre coins du monde. C’est le Gem show.


Des centaines d’exposants envahissent la ville, ils exhibent leurs cailloux dans les halls des hôtels ou sous d’immenses tentes blanches ou juste dans la rue.


ça s'entasse, ça dégringole, ça dégouline, y'en a partout pour tous les goûts et tous les porte monnaie.


Une débauche de couleurs et de brillant qui attire une masse de gens venus en touristes (ex: nous et nos $12 dépensés à quatre), mais on y croise aussi tous les vrais gems' dealers, qui débarquent avec leur valise à roulettes et cadena.





lundi 16 février 2009

Interlude hivernal


Contrairement à ce qu'on pourrait penser, et à ce que nous avons tous pensé en faisant nos valises pour 6 mois dans le désert, en Arizona il ne fait pas beau et chaud tous les jours. L'hiver nous a réservé quelques surprises. D'abord comme nous le savons tous, parce que c'est un désert, et la chaleur reçue la journée n'est pas absorbée et donc pas rediffusée le soir: dès que le soleil se couche, sortez les manteaux!

Deuxièmement, l'altitude: Tucson se situe environ à 700mètres d'altitude, ce qui suffit pour nous amener quelques nuits de gel par an et quelques degrés de moins que Phoenix pendant l'été.

A la sortie de Tucson, au Nord Est, se trouve Mount Lemmon, 2800m et des poussières. En haut de la montagne, à un peu plus d'une heure de route de la ville, une station de ski, un petit village, "Summerhaven", de la neige jusqu'au genoux...

Vue d'en haut sur le désert, les pieds dans la neige





Les reste d'un feu qui a ravagé le Mount Lemmon en 2003


Et nous entrain de faire les débiles

Biosphère 2


Au milieu du désert d’Arizona : 6 500 fenêtres, 3.14 acres et un défis fou lancé en 1987: recréer sous cet immense dôme de verre un écosystème viable fonctionnant en système totalement fermé.
C’est la première fois qu’une expérience d’une aussi grande envergure et aussi chère est entreprise pour le compte de la science mineure : la biologie.





5 écosystèmes différents sont recréés : océan avec barrière de corail, marais, forêt tropicale, savane et désert.

Refroidir ou chauffer l’air, l’humidifier ou l’assécher, faire pleuvoir, créer une sécheresse, un brouillard: tout est contrôlé par une immense machinerie qui s’étend au sous sol. Rien ne s’échappe de la serre : L’eau est réutilisées, plantes et animaux s’échangent O2 et CO2.

La forêt tropicale ou "machine à oxygène" de la biosphère


L’expérience, baptisée Biosphère 2 en considérant que la Terre est Biosphère 1 (une des grandes révélations de la visite: Biosphère 1 n'est pas le projet prototype, ou un projet avorté... mais tout simplement notre Terre), avait entre autres objectifs d'évaluer la faisabilité de biosphères identiques lors de la colonisation spatiale.



En 1991 : 8 scientifiques (4 homme et 4 femmes), médecins et chercheurs s’enferment pour 2 ans dans la biosphère. Ils ne survivent que grâce aux plantes qu’ils cultivent et à l’oxygène produit par les plantes. Grâce à la parfaite étanchéité de la sphère chaque modification de l'air, de l'eau et du sol, ainsi que l'état de santé de l'équipage humain qui y vivait est mesuré.


L’expérience a échoué
, concernant notamment le recyclage de l'air, les plantes n’ont pas produit d’oxygène à un niveau suffisant pour les habitants, qui ont commencé à avoir des symptômes similaires à ceux qu'on peut avoir en trop haute altitude, avant que de l’O2 ne soit réintroduit artificiellement, décrédibilisant l’expérience. De plus, ils ont vécu sur un régime certes riche en nutriments et minéraux, mais avec seulement 60% des calories conseillées par l'OMS, suite à la prolifération de différents nuisibles qui ont détruit une bonne partie de leurs récoltes.

Un des 2 "poumons" de Biosphère :


Biosphère est une serre, qui est située en plein désert. D’où de très grosses élévations de température en été d'où dilatation de l’air (agitation des molécules et tout le tralala) , dans un système qui rapelons-le est totalement fermé ... d’où risque d’explosion magistrale de la serre.

Heureusement une armée de vaillants ingénieurs était là pour y réfléchir avant et ont pensé à intégrer 2 de ces « poumons ».

Un poumon (vue de l'intérieur), la membrane noire se dilate et se rétracte en fonction du volume d’air. La Sphère « respire »…En temps de basse pression, la structure avec les poteaux que l'on voit à gauche s'abaisse jusqu'au sol et la membrane noir s'applatit par terre




Et tout autour de la sphère...pas grand monde:




En conclusion: on est pas encore prêt à partir coloniser Mars dans nos petites bulles de verres (idée assez effrayante soit dit en passant).
Aujourd’hui la sphère est ouverte au public et on a arrêté de vouloir y enfermer les gens (pour cause de concurrence télévisuelle) mais de nombreuses expériences continuent d'y être menées, notamment sur la réponse des différents écosystèmes à des changements de température, d'humidité, de concentration de CO2.



En chemin vers Biosphère 2 (1h de Tucson):




(Oui au passage la relève est arrivée: Sam et Nath sont prêt à reprendre le flambeau des Agros à Tucson!)

lundi 9 février 2009

Plus kitch que le Catch



On vous présente le Roller Derby.
Un sport que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Des équipes de minettes bagarreuses, court vêtues et allumeuses, qui passent leur Samedi soir montées sur des patins à roulettes à boxer leurs copines, pour entretenir un public de fervents admirateurs (mâles) qui ne sont là que pour le goût du sport, évidemment.


Ca c’était pour les débuts des Roller Derby, le sport s’est un peu «démocratisé» depuis : on y va désormais en famille, les demoiselles ont rallongé les jupes (ont mis des jupes) , et beaucoup de nouvelles règles sont venues empêcher que le jeu tourne en baston.


N’empêche que dès que y’en a une qui fait une faute qui envoie son adversaire valser dans le décors, le public accueille le geste d’un «Oh my god !» absolument ravi, en fait ils n’attendent que ça !

D'ailleurs les affiches ne trompent personne:



On a donc testé ce pur divertissement Américain Samedi dernier.

Mine de rien ya des règles quand même :
Deux équipes s’affrontent, 4 de chaque équipe sont sur la ligne de départ, elles s’élancent sur la piste au premier coup de sifflet.
Au 2ème coup de siffet (2sec après), deux autres s’élancent (une de chaque équipe) elles sont appelées les Jammer. La Jammer marque un point par joueuse adverse qu'elle réussit à doubler "légalement" (c'est-à-dire sans y mettre les coudes, sans taper, sans pincer, sans accrocher...). Chaque joueuse doit donc empêcher à tout prix la Jammer de l’équipe adverse de passer et doit dégager le passage pour la Jammer de son équipe.
Voilà pour la base, il y a quelques autres subtilités, pour les passionnés, je vous donne le lien pour le site officiel de «Tucson Roller Derby».

Et pour illustrer tout ça quelques photos tirées du site et d'autre prises Samedi. Les équipes: the Copper Queens, the Iron Curtain, the Vice Squad, and the Furious Truckstop Waitresses. Les joueuses ont des numéros mais surtout aussi des noms, on retiendra surtout les noms des Jammers, qui sont un peu les stars de l'équipe quand même: Lucifer, Skeletor...

La piste

échauffement et étirements au milieu de la piste

Une Jammer (casque avec l'étoile) qui se fait dégommer


La joueuse au premier plan s'apprête à balancer sa Jammer comme un boulet vers l'avant de la piste.


On continue donc tranquilement notre initiation aux moeurs locales, c'était une sortie éducative (le public offre un spectacle tout aussi divertissant que le jeu) mais on en fera pas notre Regular Saturday Night!

lundi 2 février 2009

Superbowl?

Dimanche dernier on apprend, un peu par hasard, qu’on est le jour de la finale du Superbowl. Une finale dont même les journaux français font la une (rappelez vous le sein de Jeanette…).


Et en plus l’Arizona est en finale ! Ah bon ! Ben oui, et ça fait 61 ans qu’ils n’ont pas gagné cette grande finale du foot US ! Olalala, bon, faut qu’on regarde alors !

On part donc à la recherche d’un bar sympa, mais on reste assez étonnés du manque d’engouement des gens. C’est quand même censé être le gros évènement sportif de l’année non ? Celui à la minute de pub à 4 millions ?
Mais les bars sont à moitié pleins…Peut être que ça se savoure en famille le superbowl ? Ou peut être juste que Tucson c’est plus vraiment les USA… OU alors on nous ment! Nous attendons des témoignages d’autres exilés sur le sol ricain.

On trouve quand même un endroit sympa avec juste ce qu’il faut de fans carburant à la bière et aux nachos-fromage-fondu. L’équipe de Pittsburg domine le début du match et je crois qu’on assiste à ce qu’on pourrait appeler un touchdown de légende : le mec remonte tout le terrain avec ses adversaires qui s’écroulent à ses pieds…assez impressionnant.


On ne verra pas la fin du match, mais il paraît que les Cardinals d’Arizona sont bien remontés ensuite jusqu’à inverser la tendance, mais ils se sont fait avoir dans les dernières secondes.
Dommage, j’aurais bien aimé que les petits outsiders gagnent face aux archi-favoris (c’est le 6ème Superbowl que Pittsburg remporte)…