lundi 3 août 2009

Andinisme

Quelques jours dans la cordillère des Andes, à la frontière entre l’Argentine et le Chili. Du froid sec, de la neige, des balades (un peu), du soleil (beaucoup), des Asados (encore plus), l'Aconcagua (presque pas).


Le lac artificiel de Potrerillos:


Le pueblicito del Salto, dans lequel nous avons loué une cabaña pour 2 jours, au milieu de rien:

Notre Panorama matinal!

Le "village"

Jésus, Julie, Laeti et Claire





Uspallata (en avançant encore un peu plus sur la "route des Andes") :


El Puente del Inca, ou nous avons passé une nuit, très fraîche dans le seul refuge du village:


Petite etrangeté géologique: le pont de l'Inca. Le pont en soi n'a pas franchement grand intérêt, mais la route transAndine qui mène au pueblo est incroyable, quoiqu'un peu effrayante par moment (c'est la route qu'empruntent tous les camions qui vont de Santiago de Chile à Mendoza) :





Et enfin, une balade en raquette dans le Parque national de l’Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques (6 962 m), tellement haut qu’il est resté coincé dans les nuages, bhou.


En attente d'une éclaircie qui ne viendra pas...

Puis retour à Mendoza, où on aura surtout remarqué qu’ici aussi la grippe fait peur :
Interdiction aux moins de 18 ans de rentrer dans tous les lieux clos et assez fréquentés, Restriction importante du nombre de personnes qui peuvent entrer ensemble dans un même lieu (dans les supermarchés, les cafés…), et meme dans les vitrines des mannequins avec des Barbijos.



vendredi 31 juillet 2009

De la Grande Tradition Argentine: Episode2, l'Asado

Invitées à Mendoza chez les parents de Ramiro, un des colocs de Julie, on a eu droit à un vrai Asado argentin (qu’on pourrait traduire par "grillades", même si vu la taille des morceaux de viande ça paraît un peu léger comme terme).

Comme le maté, l’asado fait aussi partie intégrante de la culture argentine et c’est un autre prétexte pour se réunir entre amis ou en famille pour manger la mejor carne del mundo. Et il faut le reconnaître, leur réputation n’est pas usurpée : on aura rarement mangé de la viande aussi bonne, surtout quand elle est préparée au feu de bois et pas au charbon.


L’Asador est celui qui se charge de l’Asado. C’est lui qui prépare le feu, surveille la viande, et la sert, c’est un peu la star de l’Asado.
Les argentins ne mangent pas la viande saignante, mais «juste à point» et c’est tout un art d’atteindre la bonne cuisson, aussi quand l’Asador appelle à table il vaut mieux ne pas traîner sous peine de contraindre ce dernier à nous servir une viande trop cuite (horreur et damnation !).

La quantité de viande consommée lors d’un Asado est impressionnante (entre 600g et 800g par personne), les énormes morceaux (1 à 2 kg) se mangent accompagnés de pain grillé dans le jus de la viande et on fait couler le tout avec du Malbec, parfois on a aussi droit à un petit saladier de tomates, juste histoire d’ajouter un peu de verdura.

La succession des différents morceaux est en général toujours la même :
En entrée: les Picada (charcutterie): du chorizo et des morcillas (boudin noir)
Plat de résistance : LA viande (pas du cochon, de la vrai viande : de la VACHE) : des costillas («travers de vache») et du bife de Lomo (filet).
Et en dessert, petites gourmandises: des chinchulines, des petites tripes bien grillées !

Un coin de la Parilla est réservé pour faire le feu, puis les braises sont extraites au fur et à mesure pour les mettre sous le grill.

Vous serez ravis d’apprendre que les 4 françaises invitées ont fait honneur au repas « Mira como comen ! Me gustan estas chicas, son verdaderas gauchitas », et venant de l’Asador lui même c’est plutôt pas mal comme compliment, Che !

Le Papa-Asador, qui prépare son feu sous l’œil très attentif du grand-père. L’art de l’Asado se transmet de père en fils, et le mejor asado del mundo, c’est toujours celui de son papa !

les hommes cuisinent et les chicas attendent!

Recette de l’Asador : le secret c’est de bien réussir les braises et surtout «Hay que ponerle mucho amor !».

Pratiquement toutes les maisons ont une Parilla (Grill pour préparer l’Asado). A Buenos Aires, beaucoup de maisons ont un toit-terrasse, toujours pourvu d'une parilla!

Sur la terrasse de la coloc de Julie


La Verdura (pour 8)

La Parilla de notre cabaña des Andes où nous avons passé quelques jours à profiter des ballades dans la montagne, récompensées par les Asado de Ramiro:




Achat du bois pour l'Asado.

mercredi 29 juillet 2009

De la Grande Tradition Argentine: Episode 1, le Mate




On a déjà évoqué plusieurs fois le thème du Mate (prononcer »maté ») , mais c’est une telle institution ici en Argentine, qu’il fallait au moins qu’on lui accorde un article à part entière.

Le Mate donc, est la boisson fétiche des argentins, consommée aussi bien dans le campo que dans la ville, plus qu’une simple boisson, c’est un vrai rituel social et on y prend très vite goût!

Pour savourer comme il se doit un bon Mate, il vous faut :

-la Yerba :c’est l’herbe nécessaire à l’infusion, qui a des vertus de coupe faim et d’excitant.



-le Mate : le pot dans lequel on met la yerba.


-la Bombilla : la paille en métal qu’on utilise pour aspirer l’infusion. (attention à ne pas se brûler les lèvres...)

-le Thermos avec de l’eau chaude. Les puristes prennent le Mate amer, mais certains rajoutent du sucre ou du gingembre dans l’eau ou plein de truc, chacun sa recette!

-et surtout : des amigos y amigas pour faire tourner le Mate !

Petite description du rituel:
Une personne se charge de servir tout le monde.
D’abord, elle remplit aux trois quarts le Mate de yerba:

puis elle verse de l’eau chaude dans le Mate :

et le passe à la première personne, qui se doit de boire toute l’infusion, avant de rendre le Mate pour qu’il soit rempli de nouveau et passé à la personne suivante :


Les argentins consomment du maté partout et sans modération, souvent dans le rue, ce qui n’est d’ailleurs pas vraiment pratique , puisque avec le thermos dans une main et le Mate dans l’autre on est un peu handicapé.


Pour éviter la propagation de la grippe A, L’Institut National de Yerba Mate (INYM) – qui groupe les producteurs- a recommandé de le boire “en solo”, chacun avec sa propre bombilla, ce qui va vraiment à l'encontre de la tradition...

Allez maintenant on essaye de repérer tous les thermos et les Mate cachés dans les photos prises au cours de ces 5 derniers mois :



Sur la plage de Rosario

En Pique nique sur les docs

En visite

En jouant de la guitare

En jouant de la guitare bis

En voiture (pas facile d'officier le service, et le conducteur y a droit aussi)

A bord le ferry pour l'Uruguay

mercredi 15 juillet 2009

El Microcentro



C’est le centre des affaires de Buenos Aires, les rues sont étroites et assombries par les hautes tours, sièges des entreprises et des banques, qui pullulent dans le microcentro.
En pleine journée il faut slalomer entre les hommes d’affaire pressés et encravatés qui envahissent les trottoirs, tout en essayant de ne pas se faire renverser par les centaines de bus et de taxis qui tentent de passer en force entre cette jungle de costumes 3 pièces.



Une bonne partie des rues débouchent sur l’Obélisque , qui se trouve au milieu de l’Avenida 9 de Julio, une des plus grandes avenues du monde, impossible à traverser en une seule fois (jusqu’à 16 voies !).

Avenida 9 de Julio (il y a encore 4 voies de chaque côté des rangées d'arbres)


Don Quijote à l'assaut des tours du microcentro!

Manifestation du parti ouvrier sur l'Avenida, le 1er Mai