jeudi 2 juillet 2009

Tenes un barbijo?

T'as un masque?


On vous a si fièrement exposé nos plantitas baignant dans l’arsenic, il est temps maintenant de vous raconter les moult obstacles auxquels nous avons du faire face pour mener à bien nos expériences… fight for science !

D’abord, nous sommes allées chercher les lentilles d’eau et autres plantes aquatiques dans une réserve écologique à 1 heure de Buenos Aires, armées d’une épuisette et guidées par le « guarda parque » amoureux de son marais et connaissant chaque arbre, chaque marre et l’histoire de tous les déchets déposés au cours des années par les crues du fleuve.

Nous avons ramené notre pêche à la faculté d’agronomie et entreposé les plantes dans des abreuvoirs à chevaux devant le labo.


Première crise : la dengue

Avant l’arrivée des élections et de la grippe, la dengue était la principale préoccupation du pays : l’Argentine a fait face à une très grosse épidémie de dengue.

Mais revenons-en à nos plantitas. Quelques semaines plus tard, les services sanitaires de l’université nous ont sommés d’immédiatement vider les bacs qui auraient pu constituer un nid à moustique et causer une explosion de dengue qui aurait tué tous les agronomes de l’université. On est donc allées cacher nos plantes un peu plus loin, il est cool notre maître de stage quand même.


Deuxième crise : LA grippe

Hier, réunion de crise dans le labo : un chercheur du labo de génétique, avec lequel on partage le bâtiment, est déclaré positif. En plus un certain Miguel, qui traverse nos locaux tous les jours, a des symptômes grippaux… il faut vider les lieux, la fin de la semaine sera dédiée à la désinfection des locaux. Mais d’abord, on déjeune, on en discute, et on termine la journée de travail, le virus attendra ! Malheureusement, impossible de quitter les lieux avec nos plantes sous le bras, c’est donc la mort dans l’âme que nous les abandonnons aux griffes de la grippe.

(Ca fout en l’air nos expériences puisqu’on ne va pas pouvoir mesurer le taux d’arsenic dans l’eau régulièrement comme on aurait dû)


Voilà, bienvenue en Argentine. Si vous cherchez des masques, des gels antibactériens et autres, ne vous adressez pas aux pharmacies, elles n’en ont plus. Bizarrement c’est au lendemain des résultats des élections que le nombre de cas a été rendu public… faut pas surcharger les médias.

Ceci-dit, pour l’instant on ne sait pas trop quoi faire, on vous tient au courant, mais on ne s’inquiète pas trop, de toutes façons, on a déjà eu la grippe il y a 2 semaines (niak niak).

3 commentaires:

David a dit…

Avez vous demandé son avis à Juliette? Qu'est ce qui est le mieux : une grippe porcine ou une burkinabite aigue?

Unknown a dit…

Concernant la recherche au Burkina Faso, il y a aussi du fight for science. Entre les coupures d'électricités qui font foirer toutes les manips et les chercheurs qui sont parfois un peu trop détourneurs de perdiem pour des missions bidons...
Anyways, j'ai tué tous mes nouveaux amis

Claire et Julie a dit…

Ah mais c'est super ça chica, what a warrior!! ça va t'es pas trop triste sans eux? (chui un peu déçue qd même que t'ai pas plutot hébergé un Saginata, mais bon, ça sera pour une autre fois!)