vendredi 1 mai 2009

La Boca


Puisqu’on va rester un bout de temps à Buenos Aires, et qu’on a déjà bien commencé à explorer les recoins de la ville, on peut commencer à vous faire un petit aperçu quartier par quartier, histoire de vous donner une idée de nos impressions et du caractère très cosmopolite de la capitale Argentine.


On commence par le quartier de la Boca, selon tous les guides et au dire d’une grande majorité des portenos (habitants de BsAs), el Barrio de la Boca est un des Must See la ville.

La Boca a toujours été un quartier très populaire (comprendre : pauvre), situé près du premier port de Buenos Aires, il a été fondé, puis habité d’abord par les premiers immigrants Italiens qui servaient de main d’œuvre dans l’industrie bouchère.

C’est le peintre Quinquela Martin qui a lancé l’idée d’utiliser les restes de peinture qui servait pour les navires afin d’égayer un peu les maisons en taule du quartier. Il a commencé par repeindre l’école et peu à peu ses voisins ont imité son exemple. L’initiative n’a cependant pas dépasser une rue : Le Caminito, qui est maintenant une des attraction phare de la ville.


Aujourd’hui ça donne donc ça : un quartier toujours très pauvre et le plus dangereux de Buenos Aires, à l’exception du Caminito, une rue de 100 m composée de maisons bariolées, aux pieds desquelles s’enchaînent des magasins de merdouilles pour touristes et des restaurants (la formule du midi inclut même des représentations de tango par des danseurs fatigués et blasés).

Les bus de touristes crachent sans répit leur cargaison dans la Boca, à l’entrée du Caminito, et les récupèrent à la sortie. Il y a toujours des petits malins, plus stupides que courageux, pour s’aventurer hors de la zone vache à lait du quartier, afin de photographier la fascinante misère d’un barrio pobre, ceux-là se font systématiquement dépouiller de leurs pesos et appareil numérique.


Quand on voit les photos comme ça, ça paraît tout mignon, et c’est vrai que cette mosaïque de couleurs est très jolie. Mais il y a aussi une ambiance pas transmissible sur papier, qui met mal à l’aise, une impression de faux et un effet cache-misère pas vraiment agréable ni authentique.


(Je crois que le linge accroché a été mis là pour offrir aux touristes de beaux instantanés bariolés, puisqu’en fait plus personne ne semble vraiment vivre dans ces maisons.)


Aucun commentaire: